11 Juillet 2016
La cosmétique est sa passion, le bio son choix de vie, et le respect de l’homme et son environnement l’une de ses valeurs. Depuis 2012, Pascale Besson exerce son métier de professionnelle de la cosmétique dans l’atelier qu’elle a créé à Montélimar, « L’ABC de Pascale ». Dans un véritable laboratoire, elle propose à sa clientèle de fabriquer leurs propres produits cosmétiques, à partir d’ingrédients bio et naturels, en proposant des ateliers à la fois ludiques et scientifiques.
En ce samedi après-midi à Montélimar, sur la place des Clercs, elles sont deux amies, Hélène, 37 ans, et Claire, 28 ans, à pousser la porte d’une boutique pas comme les autres. Au fond de cette boutique aux voûtes toutes en blancheur se trouve un laboratoire. Un vrai. Avec plein de récipients, des flacons, des bocaux, des pipettes, des balances, un microscope… Bienvenue dans « l’ABC de Pascale ». « ABC » comme Atelier Bio Cosmétique. Ici, il est possible de fabriquer soi-même son produit cosmétique. Tout en bénéficiant des conseils d’une professionnelle de la cosmétique, Pascale Besson. C’est elle qui a imaginé ce lieu unique en France, digne d’un vrai laboratoire de recherche, mais destiné aux particuliers. « Je voulais proposer un concept qui mette le consommateur au cœur de la formule » explique Pascale Besson. Au cœur de la formule comme un vrai scientifique certes, mais dans une ambiance conviviale. Tout commence par un petit café dans le salon prévu à cet effet, histoire de faire connaissance, avant d’attaquer « les choses sérieuses ».
Sérieuses car Pascale Besson est ingénieur biochimiste, diplômée en toxicologie et sécurité sanitaire des cosmétiques et des ingrédients de parfumerie. Autant dire que les crèmes, émulsions et autres huiles corporelles n’ont pas de secrets pour elle ! Pendant presque dix ans, elle a d’ailleurs été sur Paris technicienne en formulation de produits pour une marque leader de la cosmétique, que l’on ne citera pas mais dont les clientes le valent bien. Revenue sur Montélimar où elle a fait toute sa scolarité, cette native de l’Oise a opéré son premier virage quand elle intègre en Ardèche un autre grand nom de la cosmétique, mais biologique et naturelle cette fois-ci, au poste de directrice de recherche et développement. « Je travaillais dans le conventionnel et là, je suis tombée dans le bio. J’ai commencé à me questionner sur la façon de faire des produits bio mais en circuit court, avec une réflexion autour de la personnalisation. Je voulais vraiment me rapprocher du consommateur, en lui proposant des produits justes et sincères ». Des produits qui seraient le reflet de ses valeurs personnelles, fabriqués dans le respect de l’environnement et de l’humain. Ainsi est né en 2012 « L’ABC de Pascale ».
L’envie de comprendre
Hélène et Claire, les deux stagiaires du jour, attendaient avec impatience de faire cet atelier d’une durée de trois heures, où elles vont pouvoir elles-mêmes fabriquer leur crème de jour, en fonction de leur type de peau. « L’idée de savoir ce que je mettais vraiment dans mon produit me plaisait beaucoup » explique Hélène, la Montilienne, tandis que Claire, venue de Saint-Etienne, avoue être à la fois passionnée par les plantes et le côté scientifique : « Je suis curieuse de nature et j’avais envie de comprendre ce qu’il y avait dans les crèmes et autres cosmétiques ».
C’est donc avec une certaine impatience et un joli tablier qu’après un rapide court théorique sur la peau, son rôle, sa composition et sa structure, elles se dirigent vers le laboratoire. Ensemble, elles vont fabriquer la base de leur crème à partir d’une fiche très détaillée, puis elles pourront la personnaliser en choisissant les actifs et les parfums. Elles découvrent les ustensiles et la précision d’une formule. « C’est vraiment ludique » poursuit Hélène, le regard fixé sur la pipette et les gouttes qui en tombent. « J’ai l’impression d’être une pharmacienne, c’est très professionnel » commente Claire, en pesant des granulés blancs… avant d’en retirer un peu de son bocal. Car tout est au centième de gramme près !
Pendant ce temps, Pascale Besson les informe. Sur la provenance des matières premières utilisées, certifiées bio et en provenance de la France. Sur le cahier des charges de la cosmétique bio. Et sur les règles à respecter avant de se lancer dans la fabrication maison de cosmétiques. « Le consommateur est aujourd’hui complètement perdu dans la masse de produits qui lui est proposée. Il souhaite faire ses produits lui-même pour savoir enfin ce qu’il y a dedans. Il veut être acteur de sa consommation. Car il y a bien une prise de conscience que notre santé, c’est nous qui l’avons entre nos mains ». A l’évidence, elle bichonne ses clientes et apprécie chaque instant avec elles. « Cette façon de travailler m’a vraiment rapproché du consommateur. Je me suis rendue compte qu’il y avait un grand besoin de conseils. Je rencontre ici des personnes passionnantes, il y a un vrai échange, et j’apprécie beaucoup de partager de cette façon mes connaissances et de les transmettre. Ce sont un peu des moments entre parenthèses ». Des moments que viennent partager une petite-fille avec sa mère et sa grand-mère, ou un groupe de copines en guise d’enterrement de vie de jeune fille de l’une d’entre elles.
Les conseils d’une professionnelle
En fin d’après-midi, après un passage au bain-marie et d’autres étapes qui resteront dans le secret du laboratoire, et entre Pascale Besson et ses clientes, la base est enfin prête. Pour sa crème hydratante, Hélène a choisi le parfum « pêche » et pour sa crème anti-rides, le parfum « lotus ». Pour Claire, ce sera « pêche » également pour la première et « patchouli » pour la seconde. Le petit plus de Pascale Besson est de proposer à ses clientes de personnaliser également le nom de leurs crèmes. Alors, naturellement, Hélène la prof d’anglais va opter pour « Good Morning » pour la crème de jour, et « Forever Young » pour l’anti-rides. Claire l’amoureuse rêveuse optera pour « Crème d’Amour » et « Douces Pensées ». Et toutes deux s’en vont ravies. « C’est encore mieux que ce que je pensais. On est vraiment bien accompagnées et mises en confiance » confie Claire. « Nous repartons avec des crèmes de qualité, des conseils d’une professionnelle et c’est ce que j’attendais. Car je veux maintenant que mes crèmes soient bio et de qualité ! ». Hélène ajoute : « Il y a eu une prise de conscience réelle qu’il est important de ne pas mettre n’importe quoi sur ma peau ». Et Pascale Besson de confirmer : « La peau est un organe important. On dit souvent qu’elle est le reflet du corps, d’où l’importance également de l’alimentation. Et d’en prendre soin, dans le respect de l’environnement. Soigner sa peau avec des cosmétiques bio et naturels est déjà un acte citoyen ».
G.V.
« Soigner sa peau avec des cosmétiques bio et naturels est déjà un acte citoyen. »
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